L’Improvisation Summer School est une école d’été conçue pour offrir un espace à des pratiques et des savoirs nomades, aussi méconnus de circuler hors des réseaux institutionnels, que féconds de produire d’autres modes d’existence, de co-existence et d’action. Elle désire abriter un vaste champ transdisciplinaire capable de réunir artistes et chercheurs autour d’un objet de recherche à la fois fortement spécialisé, et hautement irradiant : l’improvisation. Et, ce faisant, participer à l’émergence d’un nouveau champ de recherche : les Études en improvisation.
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Un nouveau besoin d’improviser se fait jour dans les sociétés contemporaines: urgences climatiques, états de guerre, crises sanitaires, flex-sécurités économiques, hyper-fluidité communicationnelle, il semble qu’à tout moment il soit requis des citoyen·nes post-modernes de pouvoir agir au pied-levé, de répondre toujours plus vite avec les moyens du bord aux nouvelles instabilités de notre temps. Bref : l’improvisation a le vent en poupe, mais comment la penser ? Celles et ceux qui sont le plus à même de nous initier à sa pratique et à ses énigmes – les improvisateurs – ne sont que très rarement consultés, la réponse éco(logique)-artistique qu’ils portent étant fort brouillée par les discours qui réduisent l’improvisation à un slogan éco(nomique)-marketing. C’est ce manque que cette école de recherches en improvisation entend pallier.
Portée par l’Institut Universitaire de France et l’Université Côte d’Azur, l’Improvisation Summer School (ISS) réunit tous les deux ans une quarantaine de personnes qui mènent à leur endroit (pédagogique, scientifique et/ou artistique) une recherche sur/avec/à partir de l’improvisation.
Elle défend une certaine éthique de travail, qui se traduit d’abord dans le format spatio-temporel de ses rencontres, à savoir : une plongée immersive, dans un cadre inspirant et sur un temps long (10 jours) qui inclut des plages quotidiennes de vacance (pour écrire, dormir, marcher, nager ou ne rien faire), des temps d’ateliers, de laboratoires, de cours théoriques, de partage, d’écriture – des temps formels et informels. Le tout visant une qualité d’étude où chacun·e puisse poursuivre sa recherche personnelle en étant porté, déplacé, stimulé par celles des autres.
